« La nature agit…

La rose Rosa-Rosae attire une incroyable biodiversité

Dans une région réputée pour ses vignes, ses vergers, ses champs de céréales et ses maraîchages, la culture de roses de Damas apporte cette touche de rose fuchsia, reconnaissable entre mille.

En plus de donner de la couleur au paysage, la rose de Montpezat favorise la biodiversité et la pollinisation des végétaux. Pendant sa floraison, cette rose de France attire abeilles, papillons et autres insectes, qui butinent leurs cœurs remplis d’étamines. Son impact environnemental est extrêmement positif !

Les roses de France sont cultivées dans une zone naturelle en plein champ

Les roses de Rosa-Rosae sont cultivées dans une zone naturelle en plein champ

Les roses de Montpezat, village médiéval situé à 100 km de Bordeaux en Nouvelle Aquitaine, sont cultivées dans une zone naturelle en plein champ. Un biotope vierge d’engrais chimiques, de pesticides et d’insecticides depuis 50 ans ! Aphidiphages, les nombreuses coccinelles batifolant dans les roseraies s’avèrent être les meilleurs prédateurs des pucerons : elles peuvent en consommer 50 par jour.

Une mare, où convergent des sources souterraines naturelles et les eaux de pluie, alimente un système d’arrosage économe en eau

Les roses de Damas sont arrosées deux fois par semaine, avant et pendant leur floraison, par temps chaud, par un réseau de goutte-à-goutte. Ce système d’arrosage, économe en eau, est alimenté par les eaux de pluie et une mare où convergent des sources souterraines naturelles. Cette étendue d’eau attire et héberge une grande diversité de flore (roseaux, cresson sauvage…) et de faune (libellules, rainettes, biches…).

…l’homme fait »
– Emmanuel Kant

Fabien Ducher, rosiériste

Le virtuose de la rose

« Je ne suis pas né dans les choux mais dans les roses », plaisante Fabien Ducher, à la tête des Roseraies Ducher, réputées dans le monde entier pour leurs coloris et parfums. Fondées en 1845, elles ont vu se succéder six générations d’hommes, passionnés de l’une des plus belles fleurs au monde. Bientôt spécialiste de LA Damas, cultivée depuis l’Antiquité, il collabore régulièrement avec l’Université de Saint-Etienne sur le parfum des roses. «L’expression « ça sent la rose » vient de cette fleur d’exception, reconnaissable entre toutes pour la complexité de son parfum et la richesse de ses vertus médicinales (anti-rides, astringentes, apaisantes…)».

Fabien Ducher, rosiériste

Thomas Rostaing, Président du laboratoire Altho

Thomas Rostaing, Président du laboratoire Altho

L’essentiel, c’est le végétal

Biochimiste de formation et fondateur du laboratoire Altho en 2012, l’ingénieux Thomas Rostaing a décidé de concilier « sens et passion » à travers un engagement jamais démenti dans la cosmétique naturelle. Pour cet hyper actif et touche-à-tout, le végétal reste la clé de son insatiable curiosité et bien sûr, de son métier. La vie de Thomas a toujours été rythmée par la plante, dont il cultive 120 variétés à travers le monde et à laquelle il rend hommage dans son livre « au rythme de la plante » à paraître prochainement.

Thomas Rostaing, Président du laboratoire Altho

Sylène Brianceau, responsable Recherche à Agrotec

Sur la rose, la recherche n’a pas dit son dernier mot

C’est dans l’antre d’Agrotec, centre de ressources technologiques basé à Agen et dédié à l’agroalimentaire, que les premières études sur la rose de Damas et les ingrédients à associer en vue d’une nutricosmétique objectivée et efficace, ont été menées. Dans la continuité de ces travaux, Agrotec pilote un programme de recherche, soutenu à près de

550 000 € par la Région nouvelle Aquitaine. « Le projet portera sur la caractérisation analytique des typicités chimique et organoleptique de la rose de Damas et du houblon pour étudier l’impact du terroir sur la qualité des produits », explique Sylène Brianceau, responsable Recherche à Agrotec. Ce programme concernera aussi la conduite des opérations post-récolte de stockage, de logistique et de séchage des plantes riches en huiles essentielles pour en préserver les qualités aromatiques.

Sylène Brianceau, responsable Recherche à Agrotec